Cette activité consiste en un recueil de contes réalisé sur la plateforme BookCreator, qui permet d’allier texte, images et audios.
Dans un premier temps, les élèves travaillent le genre du « conte merveilleux » ou « conte du pourquoi et du comment ». Ensuite, ils sont amenés à réaliser une production écrite, qu’ils auront l’occasion de reprendre et d’améliorer au cours du travail sur les divers modules. Cette production peut être rédigée par écrit (à la main), puis corrigée lors de sa réécriture sur la tablette, notamment afin de profiter des outils facilitateurs, tels que le correctement orthographique, par exemple. Cette production sera à mettre en voix pour l’évaluation finale. Le travail avec les outils MITIC (tablette et ordinateur) permet d’exercer cette mise en voix, notamment à travers l’enregistrement audio permis grâce à l’utilisation du « dictaphone » (intégré à la tablette). Enfin, les élèves sont amenés à rédiger leur texte à l’ordinateur ou à la tablette et à le copier-coller sur BookCreator (dans la double-page qui leur est réservée). Une fois cette première étape réalisée, les élèves peuvent s’enregistrer directement sur la plateforme, afin que le texte et l’audio puissent apparaître sur la même page de l’E-Book. L’enregistrent se fait à deux afin que l’un et l’autre puissent bénéficier d’un regard extérieur sur leur production, qui est « évaluée » (formativement par le camarade) selon une grille critériée (établie en collectif). Les élèves s’enregistrement au moins deux fois, afin qu’ils puissent se réécouter et s’auto-évaluer, en régulant entre le 1er et le 2ème enregistrement.
Une fois que tous les élèves ont pu effectuer cela (saisie du texte ET enregistrement sur la plateforme), l’enseignante peut enregistrer l’E-Book et le mettre à disposition des parents, en leur communiquant le lien.
En ce qui concerne le dispositif et le déroulement de cette activité, il y a plusieurs étapes qui se succèdent. D’abord, il y a un travail sur le genre textuel abordé en français (le conte merveilleux pour les 5P-6P et le conte du pourquoi et du comment pour les 7P). Les élèves sont amenés, à travers les différents modules, à enrichir leurs productions initiales en fonction des nouvelles connaissances acquises. Puis, interviennent les outils numériques, tels que la tablette (et le dictaphone) et/ou l’ordinateur. Les élèves sont alors invités à rédiger leurs contes sur la tablette/ordinateur, en se familiarisant avec les outils liés à la saisie de texte. Cette étape est nécessaire car, par la suite, ils vont copier-coller leur texte pour le mettre sur BookCreator (application en ligne), afin qu’ensemble, ils puissent créer un recueil de contes. Les outils viennent ainsi appuyer les éléments abordés lors des leçons sur le genre textuel en question, mais également apporter une plus-value liée à la fonction première des « contes », qui est le fait d’être transmis à l’oral. Avec le dictaphone de la tablette, les élèves peuvent ainsi s’enregistrer et se prêter au jeu de ce qu’est une transmission orale d’un conte. De plus, ils peuvent ensuite joindre l’audio au texte qui aura été rédigé sur leur page dans l’E-Book, ce qui permet aux autres élèves et aux parents d’écouter leur enfant raconter l’histoire, tout en la lisant en même temps.
Enfin, l’utilisation de la tablette et, plus particulièrement, du dictaphone permet d’entraîner les élèves en vue de l’évaluation finale dont l’objectif est la « lecture à haute voix d’un récit écrit individuellement » (L1 24). De ce fait, grâce à l’utilisation de la tablette, les élèves peuvent s’enregistrer et se réécouter, afin de pouvoir s’améliorer.
S’agissant d’une classe de triple-degré, il a été difficile de trouver des moments en collectif pour avancer ce projet. De ce fait, et les élèves étant très autonomes, ils pouvaient avancer dès qu’ils en avaient le temps (après avoir terminé un travail, moment libre, etc.), ce qui permettait de fluidifier également le partage des cinq tablettes entre tous les élèves de la classe. En effet, le fait que tous les élèves ne travaillent pas sur le projet en même temps, permettait de faciliter le partage du matériel, mais également d’être plus attentive aux questionnements des élèves (ponctuation et accents sur le clavier de la tablette, par exemple) et de leur venir en aide assez rapidement.
En ce qui concerne le déroulement, une fois le projet lancé et expliqué, les élèves sont libres d’avancer à leur rythme, dès qu’ils ont un moment (une date limite leur est fixée afin qu’ils puissent s’organiser et avoir une certaine notion du temps). S’agissant d’un projet assez personnel, chacun est libre d’avancer à son rythme, qui dépend également de la longueur du texte. La seule contrainte concerne l’enregistrement audio, qui doit être réalisé par deux. Aussi, les élèves doivent impérativement s’enregistrer au moins deux fois. En effet, lors de l’une des leçons sur le genre, il s’agissait de mettre en voix un extrait d’un conte, en jouant la scène (MER, Activité de « Mise en scène »). Cela a alors été l’occasion pour établir des critères d’évaluation pour une « bonne production orale ». C’est pourquoi les élèves doivent être à deux pour pouvoir s’enregistrer, afin que l’un et l’autre puissent bénéficier du regard extérieur du camarade, qui peut « évaluer » (formativement) l’enregistrement audio de l’élève, et vice-versa. Ainsi, en plus de réécouter son propre enregistrement, ce qui consiste déjà en une forme d’auto-régulation, l’élève peut bénéficier de l’avis de son camarade, qui peut lui donner des conseils.
Il est important de réaliser plusieurs enregistrements vocaux (au moins 2), afin que les élèves puissent se réécouter et ainsi, s’auto-évaluer. Il me semble important d’établir une grille de critères pour l’enregistrement vocal du conte, afin que les élèves fassent attention aux points importants. Par exemple : parler assez fort, articuler, respecter la ponctuation, éviter toute forme de bruitages extérieurs, etc. (Cf. grille d’évaluation ci-jointe). On peut également imaginer une évaluation par les pairs : les élèves s’enregistrent à deux et le camarade qui réécoute l’audio doit compléter la grille et donner des conseils d’amélioration.
Aussi, cela prend un certain temps aux élèves de recopier leurs textes sur la tablette. Il faudrait donc prévoir plusieurs moments où ils pourraient le faire (20' entre deux activités ou en fin de matinée/journée). Ou encore, s'ils sont autonomes, dès qu'ils ont terminé un travail ou qu'ils ont l'occasion d'avancer en autonomie sur leurs productions.
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